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Message  Philippe Mer 16 Fév - 9:30

Bonjour à tous, voici quelques articles publiés sur cet excellent blog : biosphère

Par exemple, le pic pétrolier vu par Yves Cochet (député Vert) ci-dessous, mais on peut aussi lire "le pic pétrolier vu par un anonyme ou par Bernard Durand (géologue et géochimiste).

le pic pétrolier vu par Yves Cochet

Yves Cochet * devant une salle comble ** : « Je n’ai pas une vision continuiste, il y aura un rupture, une catastrophe qui est pratiquement certaine dans les dix ans qui viennent, essentiellement à cause du pic pétrolier. Un effondrement au sens de Jared Diamond. Il est difficile de se rendre compte à quel point cela va changer nos vies. Même mes amis écolos pensent que cela va continuer, business as usual. Les candidats aux présidentielles programment encore une croissance retrouvée pour payer la dette, le déficit de la sécu… C’est, au minimum, irresponsable. Je ne suis ni pour ni contre la décroissance économique, elle est là. Il y a moins d’un mois, on a voté un budget prévisionnel avec un taux de croissance de 2,5 % en 2014 ; c’est du délire verbal. Cette croissance est objectivement impossible, les intervenants précédents l’ont démontré. On avait voté 1 % de croissance pour 2009, nous avons obtenu – 2,6 %. Fillon et Lagarde ne savent pas dans quel siècle nous sommes. Le gap, le fossé entre ceux qui voient le pic pétrolier et les autres est immense. Mais quand demain on ne sera pas si on aura ou non de l’eau potable et si nous aurons à manger pour nos enfant, alors on ne pourra que prendre conscience de la réalité.

Je dis à mes amis socialistes, les choses sont très sérieuses. Il faut lire les rapports du Pentagone et de la Bundeswehr, alarmistes, et les assureurs, encore plus alarmistes ; ils font des analyses que j’aurais du mal à faire, on me traiterait de fou ou d’extravagant. Mais les militaires savent ce qu’est la sécurité et les assureurs savent compter. Il faut les écouter, et non ces politiques qui disent « votez pour moi, cela ira mieux demain ». Pour la 1ère loi d’orientation sur l’énergie, ici à l’Assemblée nationale le 19 mai 2004, j’ai proposé plus de 150 amendements dont la plupart avaient trait au peak oil. Il y avait des députés qui ne savaient pas de quoi il s’agissait, il y a même un qui a dit : « Quoi, la picole ? ». Un autres confondait déplétion pétrolière et dépression. Le ministre de Bercy, Sarkozy, lisait Paris Match et pensait sans doute que j’avais un delirium tremens. J’ai défendu pendant plus de trois heures mes amendements pour une loi qui est encore en vigueur actuellement, personne n’a écouté. Est-ce que la prise de conscience a augmenté parmi mes collèges depuis 2004 ? A mon avis epsilon, presque rien !

Une politique responsable qui serait définie en 2012, et là je pèse mes mots parce que c’est grave, c’est minimiser le nombre de morts. Promettre « on va retrouver la croissance », ça c’est irresponsable. Le problème dans nos sociétés riches, les pays de l’OCDE, c’est qu’on est des drogués sans le savoir, addicts au pétrole, et comme on est des drogués, c’est impossible de se sevrer rapidement. Or on ne peut pas tenir plus de deux ou trois jours sans pétrole. Il faut voir cela comme une psychopathie collective. Comment soigner les malades que nous sommes, c’est-à-dire plus d’un milliard d’êtres humains, quand d’autres en Chine, au Brésil ou en Russie veulent imiter notre modèle ? D’où la difficulté politique.

Il n’y a pas de substitut au pétrole. Mes amis écolos veulent développer les éoliennes, Sarkozy a lancé du côté de Saint Nazaire un champ d’éoliennes off shore. Mais l’éolien ou le photovoltaïque, ce sont des sucettes pour faire plaisir à certains. Il faut voir que les ordres de grandeur entre l’énergie fossile et le renouvelable est incommensurable. Si en 1974 on avait tout misé sur l’énergie renouvelable au lieu de lancer le programme électronucléaire avec le plan Messmer, on pouvait s’en tirer. Aujourd’hui, être pour ou contre le nucléaire, pour ou contre les éoliennes, ce sont des questions platoniciennes, essentialistes. On est dans le temps de l’histoire et nous n’avons plus le temps, le compte à rebours est amorcé. L’ancien ministre de Carter, Robert Hirsch, évoque un krach program, un programme de guerre, une mobilisation générale. Il faut un électrochoc car l’énergie est à la base de tout. Plus on attend, plus ce sera douloureux. Comment peut-on vivre avec moins d’énergie ? Je propose quatre solutions :

- l’autosuffisance locale et régionale, qui permet la transition, la résilience, la résistance au choc pétrolier ;

- la décentralisation géographique du pouvoir ;

- la relocalisation économique ;

- une planification concertée et des quotas, c’est-à-dire un rationnement. Il ne faut pas avoir peur des mots. D’ailleurs aujourd’hui nous sommes déjà dans un système de rationnement, ça s’appelle le système des revenus et des prix. Le litre de super à 5 euros, les riches s’en foutent, ils peuvent payer. Les pauvres payent, et ils ne pourront plus payer. Il faut le même quota par personne, c’est l’égalité parfaite : quel que soit votre revenu, vous avez droit à la même quantité d’essence. Il va y avoir du marché noir, c’est la souplesse !

Il faudra remplacer en cinq ans les millions de chaudière au fuel par des chaudières au bois, il ne faut plus brûler le pétrole. C’est comme mettre un Picasso au feu. Le pétrole devrait au bas mot valoir 1000 dollars le baril et l’essence 20 dollars le litre. A l’heure actuelle le pétrole est gratuit, moins cher qu’un litre de coca, c’est scandaleux. Je termine par un appel à la sobriété, une alimentation locavore, plus locale, plus végétale, plus saisonnière. Le mot d’ordre qui s’impose pour les transports : moins vite, moins loin, moins souvent. »

* député (Europe écologie-Les Verts), président du groupe d’études sur les pics pétroliers et gaziers de l’Assemblée nationale, auteur du livre « Pétrole apocalypse » (Fayard, 2005)

** colloque « Pic pétrolier, quelles propositions politiques pour 2012 ? » du mardi 25 janvier 2011 à l’Assemblée nationale (Paris) organisé par le pôle écologique du Parti socialiste.

15 février 2011 Publié énergie | 11 Commentaires | Lien permanent | Alerter
14 février 2011
le pic pétrolier vu par JM Jancovici

Jean-Marc Jancovici* devant une salle comble ** : « Je commence par une question, combien de parlementaires dans cette salle ? 1,2 3, on va dire sept ou huit ! Au niveau de l’énergie, c’est le serpent qui se mord la queue : les parlementaires n’ont pas conscience de l’urgence du problème, donc ils ne viennent pas s’informer, donc ils n’ont pas conscience du problème ! Quelle est la martingale qui permettrait à 200 parlementaires de se tenir tranquille dans une salle pendant trois heures pour écouter un cours ? Si quelqu’un a une réponse, je prends ! Car c’est une bonne partie de la stabilité politique de la France dans les vingt ans qui viennent qui en dépend. Comme les politiques sont interrogés par des journalistes qui n’y connaissant rien non plus, cela tourne en vase clos, à aucun moment il n’y a d’issue. Quelques pensées en désordre :

- Si on met bout à bout pétrole, gaz et nucléaire, on est aux alentours de 90 % de l’énergie primaire. Or la consommation d’énergie fait le pouvoir d’achat. Si on divise par dix la production d’énergie, il faut diviser par dix le pouvoir d’achat des Français.

- Le pic pétrolier, c’est un théorème de math. Il y a une dotation limitée de pétrole, de gaz et de charbon, un stock de départ donné une fois pour toutes. L’extraction part de zéro, passe par un maximum puis décroît. Cela se passe de la même façon pour tout minerai, pour le phosphate, l’alumine, le Tantale… c’est mathématique.

- Ce qui compte, c’est la quantité de pétrole par habitant. Avec l’accroissement démographique, la part diminue. La quantité mondiale de pétrole par habitant est déjà à la baisse depuis 1980. Il faut ajouter la baisse de capacité d’exportation des pays producteurs de pétrole qui font face à leurs propres besoins. La France connaît aussi une baisse de sa part dans les exportations mondiales. Ces trois baisses se conjuguent et je rappelle cette évidence : il n’existe pas de consommation croissante quand la production décroît. Il existe pourtant des gens qui font encore des scénarios de consommation croissante du trafic, imaginent le Grand Paris ou l’aéroport Notre Dame des Landes… mais avec quelle énergie ? Se contenter de dire que la demande ne sera pas satisfaite est idiot. Le Grenelle est postérieur de deux ans à la baisse de la consommation de carburant en France. La faillite de Lehmann Brothers nous a rendu un grand service…

- Le prix des fossiles est dérisoire. Les ressources naturelles mises à notre disposition sont gratuites, nous ne comptabilisons que les revenus humains, le travail et les rentes. On ne paye pas la formation du litre de pétrole. Pourtant pour le fabriquer, il faut de l’énergie solaire et attendre 300 millions d’années. Allez refaire cela avec vos petits bras musclés, cela ne va pas vous coûter le même prix !

L’idée qu’on va pouvoir trouver des substituts à l’énergie fossile ou à l’uranium, c’est une chimère, ça n’existera pas. Aujourd’hui, pour faire un baril jour de pétrole conventionnel, il faut mettre sur la table 20 000 dollars de coût en capital. Pour les hydrocarbures non conventionnels, coal to liquids ou sables bitumineux, il faut 200 000 dollars. Dix fois plus de capital nécessaire, le coût en capital du déplacement des ressources fossiles représente des sommes astronomiques. Il faut donc investir massivement dans les économies d’énergie sinon le problème social sera dramatique. J’ai une cravate, cela montre bien que je me préoccupe plus du sort des hommes que de celui des marmottes.

Dernière chose, et les socialistes ont joué leur rôle, le rejet de la taxe carbone sous le prétexte que cela allait assommer les Français est une grave erreur. Pour une croissance du prix de baril de 50 dollars, c’est une taxe carbone de 100 dollars qui va alimenter les caisses des fonctionnaires vénézuéliens, saoudiens ou russes. Dans un pays comme le nôtre qui importe 99 % de son pétrole, la taxe carbone nous la payons de toute façon.

Parce que nous avons déjà beaucoup trop attendu, les investissement de transition qu’il va falloir faire dans un contexte récessif posent problème. L’inertie des systèmes énergétiques du côté de la consommation (parc de logements, de voitures…) fait que le changement ne se fait pas en une semaine, mais plutôt en 30 ans. Géraud Guibert a dit en rigolant que les socialistes n’étaient pas au pouvoir il y a deux ans. Mais les socialistes l’ont été au cours des trente dernières années. La faute est collective, il n’y a pas droite ou gauche sur la question, il n’y a pas électeurs ou élus, on s’est tous vautrés, on a beaucoup trop attendu pour faire les choses en douceur. Mais si nous en le faisons pas maintenant de manière extrêmement musclée, ce qui nous attend n’est pas du tout ce que conçoivent les politiques dans leurs programmes électoraux pour 2012. »

* Jean-Marc Jancovici, ingénieur conseil, spécialisé dans les domaines de l’énergie et du changement climatique, auteur du site de vulgarisation www.manicore.com et co-auteur, avec Alain Grandjean, du livre « Le plein s’il vous plaît !, la solution au problème de l’énergie » (Seuil, 2006).

** colloque « Pic pétrolier, quelles propositions politiques pour 2012 ? » du mardi 25 janvier 2011 à l’Assemblée nationale (Paris)

Philippe

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Date d'inscription : 24/11/2010

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